Ces quelques textes narrent une pauvre vie, accrochée comme une moule ébahie au merveilleux incompréhensible de l'existence. Il se peut que vous vous y retrouviez, vous y reconnaissiez. C'est pour cela que j'ai couché ici ces textes, tout est dans tout et réciproquement, A part ça il y a une espèce de chronologie là-dedans, ça part du fond (Les lundis 66) et ça remonte doucement.

Après K.

Voilà que cette charmante, qui m'avait recueilli comme on ramasse un oiseau blessé butant aux murs de la ville, s'est lassée...! Elle se sera fatiguée de ce volatile qui ne veut pas se laisser soigner, ne veut même pas tenter de construire un petit nid douillet

Marguerite et moi

J'aime bien vous parler de moi, vous avez dû remarquer ? Parfois j'ai l'impression que je suis plusieurs et qu'il y en a un parmi moi qui vous ressemble, qui vous rappelle

La paix des huîtres

Je pars en guerre tout seul, contre moi-même ! Dès que je m'aurai vaincu je reviendrai, glorieux. Attendez-moi un peu !

Le vent

On a passé un hiver rude, au printemps on a emménagé dans une chambre mansardée, vers Montmartre. Il y a eu du vent

Lettre à ma fille

Je poursuis mon intermède de vie à rien foutre... Je ne sais pas comment ça va se terminer cette histoire avec moi. A un moment K et moi il a fallu qu'on quitte encore un logement, et on s'est retrouvés à errer un peu chacun de son côté, pendant un petit hiver assez rigoureux. Je me suis fait recueillir par des amis. J'ai commencé à me sentir dans la gêne de la vie, un peu loin, bras ballants, cœur plus très vaillant.

Rakija

On vit en décalé. Ça nous va, pour le moment. Le puzzle de son passé je le reconstitue malgré moi par petites touches, en fait je ne cherche pas vraiment... quand on se retrouve en cavale de vie on évite de fouiller les fondations. Pas le temps de laisser du temps au temps, ni devant ni derrière, on est tout là, juste maintenant. K. m'a cependant raconté l'histoire de Milka, sa tante, qui résume un peu ici toute l'histoire des Balkans